Date de la machine : année 2002 Origine de la machine : Italie Pays d'achat : France N° de série : 65991
	épisode 01 épisode 02 épisode03
Bon alors soit le destin est farceur, soit il y a une caméra cachée... En effet voilà un troisième moulin qui se présente. Mince! j'avais dit pas de moulin ! Mais comment le refuser puisqu'il m'a été ammené par un ami de mon fils et que son père lui avait confié à mon intention, sur le mode "t'en veux...? prends-le !" Donc me voilà avec un nouveau moulin sur le plan de travail et ça commence sérieusement à grincer des dents côté dulcinée. De plus il faut avouer que ce moulin n'est pas très beau, pas très pratique pour un particulier, pas très précis et pour finir ne démarre pas. Il n'en fallait pas plus pour me donner justement envie d'y regarder de plus près, même si ce n'est pas encore une antiquité.
Comme d'habitude sur ces moulins pro, une énorme trémie et qui avec le temps est passé d'un délicat verre travaillé à une grosse cloche de plastique. Un doseur pas vraiment pratique pour un usage privé. Sur cette base fabriquée par Rossi, plusieurs marques ont apposé leur logo comme Brasilia, Reneka et d'autres.
Par contre niveau encombrement rien n'a changé vraiment, si on le compare au "monstrueux" scai arca.
Le démontage peut commencer et je trouverai les ingrédients habituels que l'on rencontre sur les moulins: du café partout ainsi que de la pâte de café bien collante hum...
	La bague de réglage avec ses 48 trous et c'est ce qui me pose problème. Ce manque de précision dans la mouture. Cela peut paraître pointilleux, c'est pourtant primordial.
Quelques vis de retirées plus tard, j'accède au-dessus comme au-dessous.
Le moteur se désolidarise du boîtier de façon extrêmement simple. Bonne nouvelle, la valeur de résistance du moteur semble correcte et c'est donc certainement la carte de gestion du doseur qui doit être HS. Pas vraiment grave, je ne comptais pas me servir de la fonction doseur, ni du doseur.
	Le moteur extrait de son boîtier avec, accroché à son dos, son condensateur de démarrage. Sur certaines versions plus anciennes, je crois, celui-ci est placé en dessous du boîtier, à côté de la carte électronique.
C'est donc sous le porte meule inférieur que c'est agglutinée la pâte de café, qui a eu pour conséquence de littéralement bloquer le moteur. C'est peut-être la raison pour laquelle que la carte a rendu l'âme ? Aventurier (sic), j'ai patiemment retiré tout cet amas sans vouloir démonter le porte meule. Mais j'y suis arrivé et le mouvement de rotation est redevenu fluide et sans entrave.
Un bon nettoyage à l'eau chaude, savon et éponge sera suffisant pour rendre son éclat à la carrosserie.
Le moulin a dû être entre les mains de quelqu'un de soigneux, car la peinture est absolument impeccable, loin des coups et des traces de tampons vert que l'on peut voir trop souvent sur ces appareils électroménagers. Super-propre, vraiment !
	Le propre se fait, au grand désespoir de ma chère et tendre qui voit avec quelle ardeur je mets du coeur à ce que ça brille. Alors que ce n'est pas toujours le cas pour le reste... Bon je m'égare, la meule du bas retrouve son support.
D'ailleurs en ce qui concerne les meules, coup de bol, celles-ci sont encore super propre et extrêmement bien affuté. Enfin c'est ce qu'elles laissent présager, je vais bien voir à l'usage.
Le support de meule supérieur brille et le couvercle du doseur a été dépourvu de son système de contact électrique. Par contre je conserve la partie descendante, là où est placé l'ancien contact, afin de guider la mouture vers le bas.
L'idée étant , bien sûr, d'utiliser un entonnoir à piston afin de remplacer le doseur d'origine. C'est infiniment plus pratique à l'usage pour un particulier.
Ensuite il s'agit de rendre ce moulin plus efficace. Son problème ? C'est le manque de linéarité dans le mouvement de la molette de réglage. 48 trous, voilà on a le droit à 48 réglages et c'est vraiment dommage car un expresso mérite vraiment un peu plus d'attention que ça.  Je ne sais pas pourquoi les fabricants adoptent un tel système qui nuit à l'efficacité de leur moulin. Vraiment dommage. J'ai pu voir sur le net des systèmes super sophistiqués afin de pallier ce défaut. Preuve que je ne suis pas le seul à trouver les 48 trous stupides. Par contre quand j'ai vu leur montage, wow c'est beau, mais y'a de l'usinage, du bricolage complexe. Je me suis demandé si on ne pouvait pas faire plus simple.
On peut voir le pointeau de maintien de la molette. Un ressort est placé en dessous et on appuie sur la plaque de plastique afin de pouvoir tourner la molette et insérer le pointeau dans le trou suivant etc.
Ma première idée a été de recouvrir d'un feutre la partie de contact. Ça semblait bien faire pression à la main, mais malheureusement le mouvement est trop violent et la molette tourne beaucoup... bien trop  à l'allumage du moteur. Il va falloir trouver quelque chose de plus convaincant.
	J'étais pourtant content de mon idée, mais je vais persister dans cette direction. Trouver quelque chose de plus accrocheur.
En attendant, je peux dire que le plastique c'est fantastique ! Enfin le PMMA ou Polyméthacrylate de méthyle. L'acronymie, c'est fantastique aussi ! Un maquettiste d'architecture en retraite de ma connaissance, a réalisé sur sa machine-outil quelques petites pièces que je lui ai demandé de faire. L'entonnoir à piston mis en place, j'avais besoin d'un support en dessous afin de pouvoir placer mon pot de réception à café.
Je voulais que la plaque épouse l'arrondi du devant et que le dessous vienne s'insérer, parfaitement calé  avec les deux petits ergots devant le moulin.
	L'entonnoir en place, avec son pot en dessous. Je suis ravi par le travail exécuté de premier ordre.
Ensuite je lui ai demandé un couvercle qui viendrait gentiment se placer sur le dessus de l'ouverture à grains, mais avec une légère pression afin que celui-ci ne bouge pas pendant le fonctionnement du moulin.
Le travail réalisé est une nouvelle fois impeccable.
	De mes prérogatives du début, je pense avoir bien avancé.
Il est bien moins encombrant, bien plus beau, même si c'est subjectif. Bien plus fonctionnel et je peux même loger le tasse-mouture du moment sous le pot. L'attirail d'un caféinomane amateur est relativement important et chaque gain de place est appréciable. Ne me reste plus qu'à trouver la parade pour rendre le réglage linéaire. Alors j'ai également demandé une petite cale que j'avais l'idée de fixer sur l'orifice qui servait à faire passer le câble de commande du doseur.
	Je l'avais prévue trop grande et je l'ai un peu recoupée. En biseau afin que la molette finisse en buttée dessus.
Un petit bouton de laiton afin de cacher la vis et l'affaire est presque conclu... Néanmoins la force du moulin est  redoutable et la molette finit tout de même par bouger. Alors, avec l'aide d'une seconde petite cale insérée entre la première cale et la molette, le maintien est parfait. Le réglage est fin, mais un peu fastidieux à gérer. Enfin je me plains d'aise, là! Je vous montre tout ça bientôt. Mais tel quel , ce moulin est déjà complètement métamorphosé. D'ailleurs je me demande pourquoi les concepteurs gâchent leurs oeuvres sur ce genre de détail? Parce que par ailleurs, il a une rétention extrêmement faible dans son tunnel, ce qui est un super point. Mais ce réglage qui vient vraiment tout gâcher....Dommage, c'est un  moulin qui ne méritait pas ça.
Dernière amélioration. Un joli bouchon pour le couvercle de l'entonnoir. Et cranté s'il vous plaît! Á l'image de la molette de réglage, alors deux bouchons ont été réalisés.
Je le trouve vraiment beau comme ça. De plus il a un gros avantage d'être relativement silencieux. Bien plus que les autres moulins que j'ai pu utiliser jusqu'à présent. Je le considère comme terminé, mission menée à bien. Même si le réglage mériterait une solution un plus pratique. Mais ça reste la solution la plus simple à mettre en oeuvre, bien plus simple que celles que j'ai pu voir sur le net. Alors si je reviens mettre à ce jour ce sujet, c'est que j'aurais trouvé une idée lumineuse.