Date de la machine : années 80' certainement
Origine de la machine : Espagne

Pays d'achat : France
N° de série : 19236
Puissance : 500 W

Chaudière ouverte, retour du levier par ressort
Dimension du tamper: 51mm
1 filtre 2T
     









Nous étions, avec Pascal, dans une discussion à propos de choses et d'autres quand je lui parle de ma super moka (type arin) et de sa résistance défectueuse. Il me dit avoir récupéré une "merde" suivant ses propos ayant toute l'apparence d'une arin, en tout cas de certaines pièces, mais ayant été sérieusement bricolée. Un truc qui trainait dans un recoin de chez lui dans l'attente du temps qui passe.  Il me propose de récupérer l'ensemble, alors qu'en fait seule la résistance me semblait utile. Il faut dire que j'avais vu les photos de cet OVNI (Objet Vraiment Naze et Inutile). Mais bon c'était tout ou rien et de toute façon juste le prix qu'il avait lui-même payé pour débarrasser son précédent propriétaire.




Je dois avouer avoir eu un choc lorsque
j'ai découvert les premières images!
Là, outre le fait d'être ravi de pouvoir récupérer la résistance,
 je me suis demandé ce qui avait bien pu passer par la tête de Pascal pour acheter ce... enfin cette chose...
et du fou furieux qui, précédemment, s'était acharné dessus.











Donc là on voit bien que c'est du matos type "arin" et que j'aurais un peu de pièces de rechange. M'enfin un levier ça ne se change pas tous les jours non plus. Bizarrement il y a une cuve à l'arrière. Une cuve oui, mais d'eau froide! je n'avais jamais vu un petit levier avec une réserve d'eau froide.






Il me vient l'idée de retourner les flancs.
C'est déjà mieux.





A ce moment je me dis que ce n'est pas possible, que cette machine n'est pas seule au monde.
Et puis là, ça fait tilt dans mon esprit! Du site de Francesco Ceccarelli sur lequel je me rends souvent, pour ne pas dire tous les jours, je me souviens qu'il y avait deux modèles d'Arin et bingo !!
la solution était bel et bien là! comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ?
Arin a bel et bien fabriqué une seconde machine et celle-ci en est un exemplaire en piteux état.
Voilà la machine en réalité
(photo inédite et transmise par l'irremplaçable et généreux Francesco)



Ah oui ! elle a plus d'allure ainsi...je me vois mal lui refaire des côtés à l'identique,
mais déjà lui remettre des flancs en plexiglas devrait lui rendre un semblant de vie.
C'est décidé, plutôt que de lui vandaliser la résistance pour ma Super moka, je vais tenter de redonner un second souffle à cette machine que je n'avais, finalement, encore jamais vue auparavant.


Donc gros démontage (oui euh enfin quelques petits boulons quoi) de l'ensemble.





  

Levier identique à sa soeur. Identification de la machine. Carcasse de tôle...
ondulée par les outrages du temps







Groupe à l'identique. Résistance itou. Thermostat à lames.








Et THE Cuve










Je me fabrique des gabarits en carton.








Un fond de lavabo pour l'orifice du réservoir et un bouchon de carafe feront l'affaire.




Il ne me reste plus qu'à trouver des plaques de plexi, que je finis par dénicher en Angleterre pour une somme relativement modique.
Le coloris ivoire me semble le plus durable dans l'acceptation, même si j'ai été tenté par des couleurs plus bariolées ou vives.
Deux plaques, pas le droit à l'erreur, ni à la découpe ni au perçage.




 






L'ajustement des plaques a été très laborieux  du fait qu'elles aient été tordues. Bonne idée que j'ai eu de percer le dernier trou qu'à la toute fin des opérations, ce qui m'a permis de tricher pour un assemblage plus aisé, mais pas tant que ça.




Il me manque une tige qui traverse l'arrière de part en part afin de maintenir l'ensemble.



On m'a dit qu'elle avait un air de Mini Gaggia, ce n'est pas faux.



Mais elle a tout de même fière allure, sa propre personnalité, une certaine prestance.