Date de la machine :  50'
Origine de la machine : Italie
Pays d'achat : Portugal
N° de série : 19 ou 282 (?)
Puissance : 1200 W 
Chaudière fermée, retour du levier par ressort

1 filtre 2T


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épisode 4
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épisode6
épisode7


J'avais déjà aperçu cette machine sur le net, sans trop y prêter attention.
De fait, machine très enviable, très jolie, de type professionnel et de volume idéal pour un particulier.
Bref, le type même de machine qui risquait d'alimenter mes rêves mais seulement mes rêves, car introuvable.
Et puis un jour il s'en est trouvée une en vente sur un site d'enchères bien connu.
Je crois que seul David aka Cuppajoe l'avait vu et  devant le prix conséquent demandé pour une expédition aux USA, m'a laissé le champ libre.
Merci à lui.
J'ai été le seul enchérisseur.
Bon, je n'irai pas chercher d'explications devant tant d'improbabilités, juste savourer cette chance.



Et puis David m'a appris l'existence d'un thread concernant cette machine sur le forum de Home Barista.
Finalement je n'avais jamais navigué sur l'onglet des réparations jusque-là et compris que je pouvais passer à côté de certains sujets très intéressants.
Là se présentait, quelques mois auparavant, Rod un Portugais qui avait récupéré cette machine et cherchait à savoir si une remise en état était possible.
S'étaient ensuivies quelques réponses puis plus rien jusqu'à sa mise en vente.
Ainsi je pouvais découvrir un peu plus la machine avant son arrivée chez moi.
En voici quelques images.






Quelques détails.



Alors on pouvait se poser la question de l'état de la machine, repeinte en bleu ou reflet de la moquette ?
Les buses eau chaude/vapeur font tristes mines.
L'état global semble pourtant correct et la "ridelle" du dessus a fait débat sur HB, comme n'étant pas d'origine.
De toutes façons elle ne sera pas jointe au colis.





La finalisation de l'achat a été assez épique et à me demander si le vendeur voulait vraiment vendre, mais le colis arrivait quelque temps après.
Remarquable emballage comme je l'avais supplié. Et pourtant..







L'aspect global est très moyen, il manque quelques pièces.
La machine me pose quelques interrogations,
j'aurai quelques réponses plus tard..



J'installe le levier, afin de lui donner un aspect plus noble et aussi but de toutes mes conquêtes finalement.


Il manque quelques molettes, certainement un commutateur
vers le haut à droite.
Mais rien qui ne semble  rédhibitoire quant à sa restauration.





Par contre un gros coup de malaise en découvrant l'arrière de la machine.
La superbe partie arrondie qui fait presque tout le charme de ce modèle, a été endommagée.
Lors du transport ? c'est très étonnant, car le carton de transport était impeccable...
j'ai quelques doutes sur le fait que cette bosse a été faite avant son départ.
Bon, ces supputations ne me feront pas plus avancer, ni reculer d'ailleurs.
Mais je dois avouer être triste sur le coup.







Que ce soit la grille de bassinelle ou le chapeau du groupe, comme bien souvent c'est sale ou usé par les années d'usage.





Je démonte le groupe, puis le dessus de la machine et OH surprise!
de la peinture partout et de la protection amiante..super, super.






L'amiante sera rapidement retirée avec beaucoup de précautions et
 beaucoup d'eau afin de neutraliser le flottement de particules néfastes.




Je m'attaque au groupe, l'élément qui m'est si cher.




La poignée démesurément originale, ce groupe si haut.




Le démontage est un peu particulier, car la tête une fois désolidarisée du groupe piston, se retire par le bas.







Si le ressort semble miraculeusement impeccable comme la partie piston, l'articulation en haut du groupe est absolument repoussante de crasse graisseuse..


L'ensemble est à présent complètement démonté.
Il me suffit de nettoyer, ce qui ne sera pas si compliqué mais si peu ragoutant et surtout de trouver des joints adaptés.





A présent je m'intéresse de plus près à ce qui m'a semblé être des cosses électriques sur le flasque.


BINGO!! c'est bien ça !! deux résistances sont bien là et rien ne semblait le présager. Tant mieux, même s'il reste à savoir si elles sont encore utilisables. Rien n'est moins sûr, vu qu'elles avaient été mises hors-service. J'avais déjà échafaudé tout un projet de mise en place d'un élément chauffant par le fond de cuve. Je vais peut-être pouvoir envisager les choses autrement.






Il m'aura fallu beaucoup de minutie pour retirer les éléments, car pris dans la peinture depuis des décennies, l'opération s'est révélée des plus délicates.
Les petits écrous de maintien de câble sont encore collés par la peinture sur la petite tige filetée qui va à la cosse. Rien n'est plus fragile, il va falloir ruser.




Le flasque est retiré non sans mal.
 Deux vis seront cassées et un taraudage sera nécessaire
pour l'un des trous,
la vis refusant obstinément de sortir gentiment.




L'utilisation au gaz a fait son effet, la cuve est crade, je ne trouve pas d'autre mot.
Ce qui est surprenant, sans l'être vraiment resitué dans le contexte, c'est l'absence de fioritures.
Pas de tuyaux de partout, en dessous, derrière etc..
Hormis le groupe, il y a quatre sorties situées sur le devant et qui vont toutes  directement en façade de la machine.
Deux sorties pour fixer le tube de niveau d'eau, une pour l'eau chaude et l'autre pour la vapeur.
Ca veut dire aussi que si je veux y installer des éléments modernes, comme un pressostat, il va falloir trouver une idée.
Et la pensée de devoir modifier en perçant  la cuve pour l'ajout d'un tuyau me chagrine un peu. C'est toucher à son aspect originel.
C'est cornélien.





Du produit magique, de l'huile de coude, de la patience
et le début d'un résultat commence à se faire jour.











La base de la carcasse a été repeinte d'un gris classique de protection.
 On peut apercevoir le numéro 19, numéro que l'on retrouvera un peu partout.
Est-ce son numéro de série ?
On peut voir aussi quelques bavures de soudure. Je suis surpris d'en trouver sur ce type de machines, pensant le travail plus fignolé.
Mais bon ce n'est pas gênant, c'est caché et  peut-être anecdotique à l'époque.







A gauche la façade et à droite la partie qui
recouvre la base.
Les deux ont passablement souffert.








La façade se fait belle et je la fais tenir comme je peux pour la photo.
Ensuite je l'assemble avec la base, toujours avec les moyens du bord, pour une photo.
Qui, prise sous un bon angle, semble donner l'idée d'un superbe ensemble. Ce qui n'est pas le cas vu de près..









La robinetterie est démontée, non sans mal, et réserve quelques surprises.
J'adapte comme je peux des joints et verrai à l'usage si la solution est pérenne ou à améliorer.

Devant la difficulté à trouver des  poignées de robinet à trou carré, je décide avec l'aide d'un ami d'en fabriquer moi-même.
Ceux que j'avais achetés à trou rond présentant trop de difficultés à mettre en place.



Á côté de la seule poignée restante, le modèle me donne satisfaction et rappelle le motif original du plexi du dessus de la machine.
On en fabrique donc trois et après un peu de polissage prendra un aspect translucide des plus harmonieux.








Beaucoup de photos, c'est vrai, mais je suis assez fier du résultat.





Et on regarde ce que ça donne comme rendu.




Découpe du joint de groupe.



On peut voir qu'il y a eu un habillage autour de la machine, j'y reviendrai.


Justement concernant l'habillage, il y a aussi celui de l'extérieur comme les enjoliveurs. Celui de l'interrupteur et celui du pid.




Et une fois l'opération validée, je peux finaliser.



J'ai donc décidé d'équiper cette machine d'un pid. En effet je pense que ce sera l'opération la moins destructrice pour la machine et la plus fiable pour moi. La raison est qu'il n'y a que quatre sorties de la chaudière et qui vont toutes vers la façade avant. Aucune possibilité de mettre un pressostat sans profond changement. Au moins là, dans quelques décennies, le prochain propriétaire aura tout le loisir de la remettre en état d'origine si bon lui semble.

Afin de protéger le pid de toute chaleur excessive je décide d'emballer la chaudière dans de l'armaflex. Isolant thermique.






La sonde sera placée dans le petit trou en dessous du groupe.




Je commence à câbler..








..puis à peindre..



..puis à mettre en place la robinetterie.




La machine est pratiquement remontée, ce qui m'incite à la mettre en eau afin de déceler les fuites qui ne manqueront pas, j'en suis persuadé.
Par contre cela a été au-delà de mes craintes.






Patatra! de l'eau s'est mise à couler sur la base et provenant entre l'armaflex et la cuve..super pour déceler l'origine de la fuite.
Je démonte donc l'armaflex et constate une petite fissure au-dessus du robinet en bas à droite. C'est très bizarre car j'avais, je le pense, bien vérifié chaque parcelle de la machine. Néanmoins au remontage il est possible d'avoir tapoté un peu à cet endroit, ce qui me laisse penser qu'il valait mieux que ça arrive maintenant plutôt qu'en chauffe. Pourtant cette tuile m'a obligé à casser mon tube de verre, celui-ci étant tellement bien pris qu'il en était devenu indémontable. J'ai aussi dû tout remettre à nu afin que la cuve puisse recevoir une soudure appropriée. Retour à la case départ ou presque.
Je suis terriblement contrarié, étant si proche du but.
Bon, du coup je m'occupe sérieusement de la mercurio, ça compense un peu ma peine.






à suivre..