Date de la machine : années 50/60 ?
Origine de la machine : Italie

Pays d'achat : France
N° de série : /






J'ai eu l'opportunité de récupérer ce moulin lors d'un troc.
La marque Macdobar évoquait en moi cette impression de gage de qualité et d'une marque prestigieuse.
Pourtant lors de cet échange, lorsque j'ai reçu les images, j'avoue avoir été un peu dépité.
Finalement, non pas par le moulin lui-même, mais plus par son état.
Il avait passablement vécu et portait les marques de souffrances de machines passées entre les mains de bricolos peu scrupuleux.
Je n'étais pas très rassuré par le défi, d'autant que je savais aussi que c'était un moulin en branchement triphasé Italien.






Le moulin était, vraisemblablement, à l'origine chromé sur la partie basse et peint sur la haute.
 Le chrome a été gratté, donc irrécupérable. La peinture de substitution a été, quant à elle, posée à la truelle....
Il manque l'interrupteur, la plaque signalétique.










La trémie est heureusement intacte et belle. Le couvercle, certainement pas celui d'origine. La bague de réglage est belle aussi.
J'apprends que les meules sont  les mêmes que celles des Mazzer. Tant mieux.
Le démontage peut commencer.





Celui-ci s'effectue à l'aide de cales qui viennent écarter doucement et  délicatement les deux parties de la carcasse.
Le rotor s'offre sous sa belle robe de rouille et le stator, mal en point, est tout aussi rouillé avec les isolants des fils prêts à s'effriter.
D'ailleurs ils s'effritent..






Avec l'aide du fantastique docteur en moteur Gérard Labobine, j'effectue un premier repérage afin de ne pas perdre les boucles d'origine.
J'apprends que même si ce sont trois boucles que l'on va tenter de placer en étoile, celles-ci ont un besoin absolu
de se trouver avec leur entrée/sortie placée dans le bon ordre.
Précieux conseil, seul je me serais faits piéger.
On part du principe que les trois fils réunis, comme je les ai trouvé, sont les trois entrées.




Bon, je vais avoir du mal à conserver l'isolant d'origine. Ce n'était d'ailleurs pas prévu.





Je place de la gaine thermoformable en conservant soigneusement le repérage. Je ponce délicatement l'intérieur du stator.











J'effectue un montage "volant" et après avoir reçu un condensateur de démarrage de 40mf, je peux tester le bon fonctionnement du moulin.
 J'envoie la vidéo à Gérard, qui hallucine de voir un moteur fonctionner sans flasque supérieur. Ah bon ?



La peinture a été consciencieusement appliquée partout.. Le rotor sera aussi poncé. La base nettoyée.

Je commence à retirer la peinture de la partie haute, m'aperçois que c'est bien du "bon" alu et fais un essai de ponçage méticuleux.
L'idée finale commence à prendre forme dans mon esprit.






La partie basse est quant à elle en "ferraille"
Le beau chrome n'étant plus qu'un lointain souvenir.





Je ponce donc cette partie en ayant l'idée de la peindre.


Que voilà..



Au tour de la bague "porte-trémie"




Et de la partie haute.




Pour le ponçage de cette partie, j'ai utilisé progressivement du papier de 2 à 5000 en passant par du 60, 180, 280, 500, 800, 1000, 1500, 2000, 3000.
Bref, tout à la main. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances.
 Peut-être qu'il me faudrait un touret, peut-être que faire mieux sur du matériau brut comme celui-ci est illusoire sans vrai matériel.
Néanmoins, de loin ça fait illusion et finalement me plaît tout de même assez.



Le bec est peint aussi.



Un petit assemblage, pour se donner une idée, s'impose.





Je récupère un jeu de meules de mon Mazzer et qui s'adapte parfaitement au porte meule du Macdobar.





Un dernier test avant d'assembler le tout.
Et effectivement, une fois le stator à l'endroit et sans flasque,  le moteur ne démarre pas..






C'est bruyant, mais ça ira mieux une fois solidarisé.




Le remontage final peut s'effectuer.














C'est mieux, non ?!

Le petit cliquetis provient du bec devant.
Et voilà un efficace moulin dont la ligne, harmonieuse, viendra "casser" celle plus carrée de l'Eterna. Un bien beau couple en perspective.