Date de la machine :  11/1956
Origine de la machine : Italie
Pays d'achat : France
N° de série : 9932
Puissance : 1200 W 
Chaudière fermée, retour du levier par ressort

 filtres 1T/2T


épisode 1
épisode 2
épisode 3
épisode 4
épisode 5


Les opportunités se font de plus en plus rares, mais petit à petit la famille s'agrandit encore.
Cette Mercurio a pu arriver chez moi par un chemin compliqué dans la négociation, mais on y est arrivé.
Comme à  chaque machine, je me dis que je me trouve proche de la fin d'une aventure,
qu'il ne me reste que peu de chose à découvrir ou à désirer.
J'ai bien deux/trois idées en tête et elles seront la cerise sur le gâteau si cela se réalise.
Sinon je pense qu'avec l'Eterna et cette Mercurio, à présent, j'ai obtenu mon bâton de Maréchal.
Sans conteste.



Les toutes premières images
de la machine, sont celles-ci.




J'ai reçu ensuite quelques autres images.




La machine semble dans un bel état esthétique, le verre du manomètre est cassé, le plexi d'origine est là. Intact.



Je sais déjà de cette machine, qu'elle possède quelques particularités qui en feront une machine un peu à part.
D'origine, il y a ce tuyau qui part du fond de cuve et qui ressort en façade pour alimenter en eau "moins chaude"
le groupe via une petite manette.J'ai vu très peu de machines avec ce système.
 J'ose espérer que l'abandon de l'idée n'est pas dû au fait que c'était une idée saugrenue.
Ensuite la personne qui assurait l'entretien de la machine, qui était utilisée dans un bar, avait installé une sonde dans la cuve
afin de permettre le remplissage automatique de celle-ci. Je pense ne pas laisser ce système.




Beaucoup plus intéressante pour moi cette machine, d'origine uniquement au gaz,
a été pourvue d'une résistance et placée en fond de cuve.


C'était une rudement bonne idée, visiblement bien plus facilement remplaçable en cas de malheur
que les résistances plongeantes d'origine, qui sont introuvables.
Reste plus qu'à savoir si la résistance est ok.



La machine arrive enfin chez moi.








Le chrome est un peu terni par l'âge et usé par l'usage aux endroits de travail.
On peut apercevoir, à droite, cette fameuse manette.
Néanmoins elle est dans un état qui semble très acceptable.
Certains risquent même de me trouver très difficile..












Le démontage peut commencer.



Le chrome est donc quelque peu passé, l'écrou porte chauffe-tasses est tordu et surtout le dessous de celui-ci semble porter des traces de fuites.







Le ressort semble être en bon état, il va me falloir me mettre en quête de joints adaptés.




Même si je sais que certains produits "magiques" pourront rendre un peu de lustre à ces chromes martyrisés, je crois qu'un investissement sera nécessaire...le temps que l'idée fasse son chemin, connaissant approximativement le coût d'une telle opération..snif, snif..





Le cuivre est recouvert de cette peinture grise, bien connue de ces années-là.



Quelques traces de rouille, la résistance a plutôt bonne mine. A juste titre car elle s'avère ok. Tant mieux.


Le porte-filtre a bien vécu, il a dû voir s'écouler quelques cafés.

Alors on ne peut pas nier l'évidence de la fuite à la vue de la carrosserie arrière de la machine. Bien localisée.
Les plaquettes minimo/massimo ont perdu un peu de leur couleur.










La partie piston est démontée.








Je procède au nettoyage de quelques pièces pour qui cela pourra suffire et d'autres qui nécessiteront des soins plus approfondis.
Un peu de peinture, de la feuille émeri, du triple zéro, la presque routine..



Je m'attaque à la façade avant et malgré tous les efforts quelque chose me dit que je ne vais pas pouvoir laisser les choses comme ça.
 Même si les magnifiques vignettes, réalisées par mon ami Geoffrey, viennent raviver le triste état de la dite façade.




En attendant de décider de la suite à donner, je peux commencer mes joints.




Il me reste un peu de feuille de téflon ainsi que du Klingersil,
 je devrais pouvoir couvrir
mes besoins pour cette Mercurio.
Sympa ce petit compas-cutter.






Pas de panique, sur la photo du dessus les vis de
fixation du groupe seront bien entendu changées.












Après réflexion et en fait pas tant que ça, je me décide de donner à cette mercurio le lustre qu'elle mérite. C'est à dire de la faire re-chromer.
J'ai déjà une vague idée du coût et ce n'est pas pour me rassurer. Mais quand on aime..
Alors plutôt que de faire appel à un chromeur bon marché que l'on peut trouver sur le net et auquel s'ajoute les aléas de transport, j'ai trouvé à quelques dizaines de kilomètres de chez moi un professionnel. Je lui ai donc confié, pour commencer, la façade. Phare de la machine.
Et voici le résultat.



Je crois qu'il n'y a rien de plus compliqué que de photographier du chrome..^^



Une petite mise en scène s'impose, je suis ravi.



Je remets en place la résistance, en fond de cuve donc sur cette mercurio qui aura subi une transformation inhabituelle,
mais néanmoins parfaitement fonctionnelle



Je mets en eau et vérifie ainsi que l'étanchéité du tube de niveau, de la tuyauterie et de la résistance est déjà efficace..
Même si je sais que sous pression ce sera une autre affaire.
Et ça me permet à l'aide d'une solution vinaigrée de nettoyer la cuve.
Et comme je suis super prévoyant...je redémonte tout afin d'emballer la cuve dans de l'armaflex...







Re-manipuler la cuve m'a donné une idée, en effet un trou avait été mis en place au-dessus pour y placer un sonde de remplissage automatique,
alors pourquoi ne pas s'en servir ?




Une belle grande sonde de 20 cm de long sera parfaite.







La mise sous pression est faite, quelques petites fuites se font jour.




Et comme l'ancienne trappe d'allumage du gaz est aussi devenu inutile, je décide d'y mettre un pid.
Celui-ci n'aura, pour le moment, que la fonction de lecture de la température afin d'ajuster au mieux le pressostat.


Et pour en finir avec les trous, j'utilise l'arrivée de gaz
pour y placer un tuyau de purge,
qui sera relié en dessous du niveau d'eau.
Au point le plus bas de la cuve.



Et puis le jour tant attendu arrive enfin, le chromeur a terminé les quelques pièces que je lui avais confiées.
Je m'étais d'ailleurs mal débrouillé, car si je lui avais remis le levier lors de la première série de pièces,
cela fait un petit moment que j'aurais pu essayer la machine.
Mais enfin tout vient à point à qui sait attendre..




Un professionnel proche de chez moi, société Technofinish. N'hésitez pas à le contacter.
 Ou à me contacter si vous voulez avoir un avis.


Impeccable !


Et je peux commencer à mettre en place ces dernières pièces.

Cela commence à prendre forme, mais il ne fallait pas
oublier la petite touche finale de la mise en peinture
 des inscriptions sur le plexi.



De la peinture sur une pointe de couteau et celle-ci suit le sillon seule, c'est  amusant.





Les inscriptions ont fière allures, je trouve.

Il est temps de passer au remontage du levier.








Les premiers essais de cafés vont pouvoir débuter, impatience et hâte cumulées.
Si le régal pour l'oeil est à l'égal du palais, ce sera double réussite.
Mais je n'ai pas de doute.







J'ai jeté le premier café, mais le second n'était pas si mal. Des réglages encore à prévoir, mais déjà une grosse satisfaction.
Vous remarquerez que j'ai ôté la grille de support de tasse pour l'occasion.
Je crois que je plierai à cette laborieuse manipulation systématiquement, afin de préserver l'intégrité de la grille.

Voilà la machine terminée à 99.5 %.
Il me reste quelques bricoles à voir, mais l'envoutement est déjà bel et bien là.